mercredi 30 mai 2007

Carnaby, spéciale dédicace.



Je la mets là parce que je trouve qu'elle ressemble à Alaya :-)
J'invite tous ceux qui connaissent Alaya à commenter cet article ^.^
*ruse pour avoir des commentaires*

dimanche 27 mai 2007

Post à une heure du matin, chagrin.



S'est produit aujourd'hui ce que je ne supporte absolument pas. Qu'on ait une image figée de moi, qu'on me réduise à quelque chose.
Tant pis.
Demain est un autre jour.
J'ai une idée de texte, mais je n'ai pas fini de l'écrire, j'essaie de le poster demain, comme ça il y aura quelque chose de plus gai à lire sur ce blog.
Grrrrrr.
(pardon)

Ci-dessus, Degas, La Mélancolie. Je trouve cette femme magnifique.

Coffe time

C'est une déformation non professionnelle.
Maintenant, assise à une table avec un café, il me faut une feuille et un stylo. Qu'on me donne du papier blanc, et je le couvrirai de caractères serrés serrés serrés, qui parleront de
Leiris
Ibsen
Baboeuf
Emmanuel Kant
Rousseau
Talleyrand
Epictète
...

-Admirez l'acrostiche-

mercredi 23 mai 2007

F & F

"Ändert sich dein Schicksal, lass mich nur dich glücklich wissen, ich habe keinen Anspruch an dich. Bist du elend, binde mich an dein Elend, dass ich es dir tragen helfe."
"Mädchen, Mädchen, nimm es zurück, das rasche Wort, das törischte, das deinen Lippen entflohen - und kennst du es, dieses Elend, kennst du ihn, diesen Fluch ? Weisst du, wer dein Geliebter -- was er - ? - Siehst du mich nicht krampfhaft zusammenschaudern, und vor dir ein Geheimnis haben ?"
Sie wiederholte mit Eidschwur ihre Bitte.




"Si ton sort change, laisse-moi seulement te savoir heureux, je ne prétends point à toi. Si tu es malheureux, attache-moi à ton malheur que je t'aide à le supporter.
-Chère enfant, chère enfant, reprends-le, ce mot trop prompt, ce mot insensé, échappé de tes lèvres. Et le connais-tu ce malheur, la connais-tu, cette malédiction ? Sais-tu qui est ton bien-aimé..., ce que... ? Ne me vois-tu pas frémir convulsivement et te dissimuler un secret ?"
Elle cessa de sangloter, mais répéta la même prière.

samedi 12 mai 2007

A letter for you, my Lenotchka



My sweet Elena,
as you wrote in your mail that you were trying to improve your English, I allow myself to answer in Shakespearian language. English is a naturally musical language, isn't it ?
I'm so happy to know that you found your lover ! Francesco is a lovely name. I like the french equivalent - that is to say "François" - but to me, "Francesco", it's even more beautiful. I can easily understand that you're distraught because of the separation. But be patient, you will meet again very very soon, I'm sure. For my part, I discovered the place you talk about two years ago, and I found it amazing. I spent three weeks there, I saw its sumptuous palaces, the square of ******, and I fell in love with all this munificience, this marble, which contains in its cold beauty so much science... and so many bloody and dark stories of love.
You're fond of Klimt ? So am I ! Your idea of creating a duo with Francesco from "The Kiss" is wonderful. I will not be able to see the Dance America Festival, I'm afraid, but could so you send me a video ?
My blank exams begin on Tuesday, so I'm working and working and working. They last two weeks but after that, I'm very free and I'll try to spend a week-end in **** where I will be delighted to see you.
You say that politics is not very important. I understand. You're a dancer, you're a carefree girl who lives for art. Nevertheless, I'm worried about french culture. S*** doesn't want to finance too many things like art, literature, music, exhibitions and so on. French culture is likely to die, I'm afraid.
Guillaume sat his exams last week (Polytechnique and l'Ecole des Mines), we hope everything will be all right for him.
I'm so glad to see that you're making your dreams become true ! I'm so proud of you. But I have always knew that what you're living today would come. You're so talented and so hard-working ! All my congratulations for your Prize, Elena darling.
I hope to see you very very soon. I never forget you, you're always in my mind. From Paris, I keep a watchful eye on you.
Hugs and kisses,
Your F.

jeudi 10 mai 2007

La Llorona



Il faut que je me remette à dessiner
Il faut que je me remette à dessiner
Il faut que je me remette à dessiner
...

dimanche 6 mai 2007

Comunidad



No comment.

samedi 5 mai 2007

S. URSS



Je ne sais plus pourquoi je me suis allongée, dans l'après-midi. La chaleur a dû m'écraser. Demi-sommeil, tout se mélange. Le regard bleu d'une Marianne, la tour de Pise sous un globe de verre et les flocons qui tombent dessus. Et toujours ce nom. Soljenitsyne - mais qu'est-ce qu'il me veut - toujours Soljenitsyne. Bizarrement mon père est là. Il travaille dans ma chambre comme avant, sur un des deux bureaux. J'ouvre à demi les yeux. J'ai mal à la tête, j'ai froid, j'ai faim, j'ai envie de silence. J'ouvre les yeux, donc, il y a des trous dans ma bibliothèque et des piles de livres qui s'entassent à côté de mon lit et sur l'autre bureau. Mon père rit : "tu es réveillée ? Tu pourrais ranger, non ? Bientôt il faudra organiser des fouilles pour trouver les bouquins. Où est le Kant Lexikon ?". Je grogne. C'est mon univers, laisse-le tranquille. C'est mon désordre. Je finis par me lever et j'attrape Soljenitsyne puisqu'il ne veut pas me laisser dormir. Papa, je suis déprimée. Je sais ma puce, oublie LLG deux secondes, lis ton Soljenitsyne.
Je suis recroquevillée dans le fauteuil de ma chambre et je lis Soljenitsyne. Je bois du thé et je lis Soljenitsyne. Je lis Soljenitsyne et je bois du thé. Je lis du thé et je bois Soljenitsyne. J'avale sa Russie et mon thé brûlant et la pluie qui s'est mise à tomber m'apaise.
Je me suis laissée glisser dans le sommeil comme un bébé. La nuit est venue tard, très tard frapper à ma vitre. J'ai sauté le dîner et on a mis une couverture sur moi. J'ai encore déserté le monde.
Au fond je m'en fiche du lycée, des élections, du KB. Quoiqu'il arrive, il y aura toujours les livres.

Depuis hier, j'ai deux nouveaux amis: un italien roux et un dissident russe.
Je suis toujours émerveillée par les rapports humains....